Volvo P1800, Aston Martin DBS, Lotus Esprit… si la carrière de Roger Moore est parsemée de véhicules aussi mythiques que les rôles qui l’ont rendu célèbre, du Saint à 007 en passant par Lord Sinclair, le comédien appréciait aussi, à titre privé, les belles mécaniques…

Le concessionnaire s'en souvient encore

Mais voilà, le beau cabriolet blanc à capote noire s’avère capricieux. Régulièrement, la XK150 toussote, cale et ne repart plus. Alors que Steve McQueen n’hésitait pas à plonger dans les entrailles de ses bolides au premier cafouillage, Roger Moore est moins téméraire et préfère s’en remettre à l’homme de l’art pour l’entretien de son anglaise. Après avoir sollicité plusieurs fois la concession Jaguar sur Hollywood Boulevard, la XK150 n’est toujours pas fiable. « Un jour, en fin d’après-midi, juste avant la fermeture, raconte Moore, j’ai réussi à la faire rentrer dans la concession, dont l’atelier se trouvait au premier étage. On m’a dit de ne pas la laisser là car personne n’aurait le temps de s’en occuper avant un ou deux jours. J’étais furieux. Je me suis alors inspiré de Stewart Granger et de son côté « je suis une p… de star du cinéma » et j’ai répondu à l’employé : ‘Je vais vous dire ce que je vais faire. Je vais foncer à travers votre vitrine et je vais laisser la voiture au milieu du boulevard. Je suis sûr que dans la presse, on adorera savoir que j’ai fait cela parce que vous ne voulez pas la réparer’» La Jaguar sera finalement prise en charge et, bien que ne recommandant pas ce type de comportement en cas de litige, le comédien préconise toutefois « de le garder à l’esprit au cas où vous vous trouviez éconduit ». Hormis une des premières XJS V12 dans le film Les oies sauvages (Andrew V. MacLaglen, 1978), on ne reverra jamais Moore au volant d’une Jaguar.

La Volvo P1800

En Angleterre, où il est revenu s’installer au début des années soixante après un western et deux nanars italiens, Moore va rapidement oublier la XK150 au volant de la Volvo P1800 blanche qu’il conduit quotidiennement dans la série qui fera sa gloire, Le Saint, jusqu’en 1968. Propriétaire des trois différents modèles successivement utilisés dans la série, Moore les utilise à titre personnel en prenant soin de bien enlever la plaque d’immatriculation personnalisée ST1 du Saint, lorsqu’il quitte les studios le soir après le tournage. Dans les années soixante-dix, sa famille s’agrandit, un Range Rover est commandé pour le chalet suisse de Gstaad et une Mercedes 280 prend ses quartiers dans l’immense demeure de Denham, près des studios anglais de Pinewood où Moore tourne les James Bond. C’est d’ailleurs dans ces mêmes studios que lui sera livrée une des toutes nouvelles Rover SD1 couleur bronze en 1976, puis sa première Rolls-Royce, une Silver Shadow MKII acquise après moult tergiversations : « Pendant le tournage de L’espion qui m’aimait, raconta Moore, je me suis laissé persuader de faire quelque chose que j’avais jusqu’ici toujours refusé, acheter une Rolls-Royce. J’avais toujours trouvé cela un peu ostentatoire mais mon comptable m’a dit ‘tu le mérites, tu l’as gagnée et en plus, tu seras ravi de transporter ta famille dans le luxe, la classe et le confort’. C’est juste avant Noël qu’on m’a livré à Pinewood ma belle Rolls-Royce marron.» Profitant de sa présence aux studios, Moore se fait déguiser en Père Noël avec perruque, barbe et prothèse de ventre avec le projet d’apparaître ainsi devant ses enfants durant la soirée de Noël. « Puis j’ai sauté dans ma Rolls et j’ai pris la route pour rentrer à la maison. Dès que me suis arrêté au premier feu rouge, j’ai remarqué que tout le monde me dévisageait. J’ai immédiatement regretté d’avoir acheté cette voiture, les gens devaient se demander quelle sorte d’andouille prétentieuse je pouvais être… Jusqu’à ce que je prenne conscience que ce que les gens regardaient, c’était le Père Noël au volant d’une Rolls ! »

Un des premiers placements de produit de l'histoire

Si Roger Moore a toujours entretenu d’excellentes relations avec Volvo après le succès colossal de la série Le Saint, un des premiers placements de produit de l’histoire, c’est surtout vers la fin de sa vie qu’il a troqué sa Bentley Mulsanne pour quelques modèles de la marque suédoise, un cabriolet C70 pour sa résidence de Monaco et un XC90 pour son chalet de Crans Montana. Toutefois, rares sont les artistes dont l’image a été aussi intimement et durablement associée à une marque automobile, au point qu’à la mort de Sir Roger en avril 2017, Volvo s’est fendu d’une publicité en forme d’hommage montrant la proue évocatrice d’une P1800 et ces quelques mots : « Two Seats. Two Doors. One Heart. Broken. »

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